Préparation pour l'an prochain


Le temps de la chasse à l’orignal est terminé. Pour nos clients, c’est souvent la même histoire qui revient; «On n’a pas tué cette année. La saline fonctionnait au mois de Juin – Juilllet, ensuite…plus rien. Une femelle avec son veau pour tout le temps de la chasse, les bucks sont disparus!»
 
Chasseur voici ma réponse! Concentrons-nous dès maintenant sur l’an prochain. Premièrement, même si nous n’avons pas eu la chance de tirer cette année, la température, le voyagement au camp de chasse et à nos caches, les coups de pratique, font que notre matériel nécessite un entretient quelconque que nous devons prendre le temps de faire afin de préserver autant que possible tout cet investissement.
 
Ceci fait, revenons à nos moutons! Trouvons le positif dans notre histoire. L’automne à été plus fructueux que l’on pense…je vous explique! Bien sûr, nous sommes déçus de ne pas avoir tué, mais préparons notre chasse pour l’an prochain avec ce que nous avons appris cette année.
L’automne, après la chasse, c’est le moment parfait pour faire la prospection de notre site de chasse. Durant toute l’année les orignaux changent d’alimentation, selon la période de chasse souhaitée nous nous devons de trouver dès maintenant des indices frais de passage ou de ravage d’orignaux.
 
Sachant déjà que les mâles se déplacent sans manger ou presque durant le rut et souvent durant la période de chasse, nous devons trouver des traces de ces derniers autrement que des simples bouts de branches mangées. C’est-à-dire, des traces de frottage de panache sur les arbres, (ne pas confondre avec des traces de repas *d’écorces de bois franc ressemblant à des frottés de panaches de cerfs) des traces de grattés ou souille sur des petits butons de bois franc ou dans savanes de bois sale, refuges sous forêt mature.
 
Alimentation orignal
On peut remarquer des traces de d'alimentation d'orignal sur ces petites pousses d'érable rouge. On voit que les bouts de branches sont blancs, ce qui est signe de traces fraîches. Cette photo fut prise seulement 15 minutes après qu'une femelle les ait mangées devant mes yeux.
 
 
 
 
 
 
 
 
On remarque ici des marques qui ressemble à des frottages de panache mais c'est avec les dents que l'orignal à fait ses marques en arrachant l'écorce de l'arbre pour la manger ensuite. On remarque la fraîcheur de l'indice par les traces de mouillage par les lèvres sur l'écorce de l'arbre et la blancheur du bois toujours remplis de sève.
 
 
 
 
 
 
 
 
On voit rapidement la différence antre la marque d'un cerf de virginie et l'orignal, due à la grosseur de la trace et surtout sa hauteur sur l'arbre. Ceci est encore une marque fait en mangeant par l'orignal à quelque dizaines de mètres de moi.
 
 
 
 
 
 
 
 
Comment trouver ces traces facilement? C’est simple, il suffit de prendre le temps de faire nos devoirs. Avec un minimum d’investissement sur une carte IQHO, un bon GPS muni d’une bonne carte, et un minimum de connaissances du terrain.
 
Premièrement, la carte IQHO vous aidera à déterminer les endroits de chasse les plus prospères autour de vous. Parfois nous ne sommes tout simplement pas dans un bon secteur de chasse, il suffira parfois de déplacer notre gréement des quelque cents pieds pour avoir un succès incomparable aux dernières années.  
 
Le GPS et sa formation vous aiderons bien sur à ne pas vous perdre mais aussi à vous donner une foule de renseignements que vous n’aviez peut-être pas imaginer aussi près de vous. Par exemple l’âge de la forêt, la hauteur des arbres et certaines essences, les petits points d’eau, les petits chemins utilisés ultérieurement qui sont maintenant cachés, des bâtiments ou des caches d’anciens chasseurs, etc.
Ceci dit, avec une bonne marche en forêt accompagné de votre équipe de chasse vous en dira long sur la réalité des choses à l’automne. Il faut toujours se souvenir qu’une saline excellente ou des observations printanières d’orignaux n’augmenteront pas les chances à l’automne. Au risque de me répéter, la chasse ne se fait pas le printemps mais l’automne, l’alimentation et les habitudes progressent durant toute l’année, il faudra donc trouver des indices d’automne. Il ne faut pas non plus oublier qu’après l’automne les orignaux se rassemblent pour les ravages, ce ne sont pas non plus les mêmes indices auquel nous allons nous fier pour nous installer l’an prochain.
 
Souvenez-vous aussi des histoires contés entre vous chaque soir… un orignal vous à répondu, vous l’avez entendu marcher, il à passé durant la nuit, etc… C’est que vous n’étiez pas loin de la vérité mais il vous manquait quelque chose, c’est le temps d’aller vérifier. Prenez le temps d’inscrire sur une carte les points où vous avez eu des indices de passage d’orignaux. En triangulant le tout vous vous rendrez vite compte que les indices sont souvent rapprochés les uns des autres, cela vous mettra la puce à l’oreille pour une installation future.
 
Faites caller un membre de votre équipe depuis votre point de chasse pendant que vous vous promenez, la forêt, les collines, les vents déplacent les sons ou parfois les amplifient, vous pourrez corriger votre stratégie pour l’an prochain. N’oubliez pas non plus qu’il est rare qu’un orignal émet des sons 2 fois du même endroit alors prévoyez changer d’endroit plusieurs fois l’an prochain peut-être en vous défrichant un petit chemin à travers les indices recueillis cette année, de plus il vous sera facile d’identifier les passes naturelles étant donné les feuilles qui sont tombées.
Fabriquez vous des bancs naturels tout au long de vos sentiers, vous pourrez faire en sorte d’émettre des sons à partir des ces nouveaux « spots » et patienter plus longuement après chaque intervention de votre part.
 
Prenez les temps d’aller voir du point de vue de l’orignal ce qu’il peut voir. Nous croyons parfois être camouflés mais ce n’est pas le cas, ou parfois nous ressemblons à autre chose comme un prédateur (ours) installé dans notre petite tente.
 
En conclusion, avec tous ces indices il nous est possible de planifier une toute autre stratégie de chasse. Maintenant prenons le temps de planifier le travail partagé et les dépenses encourues de cette façon l’automne prochain nous semblera moins chargé et nous laissera le temps de nous concentrer sur notre passion tout en déjouant le roi des forêts.